Comment les médecins de famille peuvent aider les patients à bien mourir

La Dre Kimberly Wintemute a d’abord découvert les soins palliatifs au cours de sa dernière année à la faculté de médecine, lorsqu’elle effectuait son stage à l’Hôpital Wellesley de Toronto. Alors que l’épidémie de VIH/sida sévissait, les quartiers étaient remplis de jeunes hommes mourant de cette maladie. « C’était déchirant, déclare la Dre Wintemute. Ces hommes mourraient seuls, marginalisés par leur famille parce qu’ils étaient homosexuels et qu’ils avaient le sida. » La cruauté des circonstances a ému la Dre Wintemute et lui a fait comprendre l’importance de l’appui des êtres chers et de la communauté – l’importance d’une bonne mort.

La Dre Wintemute a ensuite ouvert un cabinet de médecine familiale à Toronto tout en pratiquant l’obstétrique et la médecine d’urgence. Les quarts de travail sur appel, les nuits blanches à travailler et les accouchements le week-end étaient monnaie courante. Même si elle reconnaissait l’importance des soins palliatifs, son emploi du temps ne lui laissait pas le temps de les intégrer. Au fil des ans, la Dre Wintemute a fourni peu de soins palliatifs et s’est sentie beaucoup moins confiante par la suite pour soutenir ses patients en fin de vie.

La docteure était confrontée à un défi majeur : elle n’arrivait pas toujours à se souvenir des médicaments et des posologies des médicaments administrés en soins palliatifs. En outre, elle n’était pas en lien avec les professionnels des soins à domicile pour prescrire l’équipement nécessaire à l’administration de certains médicaments. Par exemple, si un patient avait besoin d’une perfusion, la Dre Wintemute ne savait pas comment formuler ses recommandations relativement à la pompe pour l’administrer. Cela l’empêchait d’offrir le niveau de qualité de soins qu’elle aurait voulu dispenser.

À la recherche d’un cours de perfectionnement sur les soins palliatifs, la Dre Wintemute a suivi le cours Les fondements du LEAPMC, qui était offert lors du Forum annuel en médecine familiale (FMF). La formation était captivante et interactive; elle lui a rappelé qu’elle était parfaitement capable de dispenser des soins palliatifs en tant que médecin de famille. La formation était fortement axée sur des cas spécifiques (plutôt que d’adopter une approche trop didactique); elle était donc pratique et pertinente, et répondait ainsi aux besoins d’une médecin occupée comme la Dre Wintemute. La médecin a apprécié la vue d’ensemble de l’approche palliative et de la prise en charge de la douleur et d’autres symptômes. Dans le cadre de sa formation, elle a reçu le Livre de poche de Pallium sur les soins palliatifs, une ressource utile révisée par des pairs et regorgeant d’informations pratiques sur la prestation de soins palliatifs efficaces. « J’utilise tout le temps le livre, explique la Dre Wintemute. Il améliore ma capacité à prescrire et à administrer les médicaments correctement. »

L’une des principales conclusions de la Dre Wintemute est que les médecins de famille ne sont pas seuls lorsqu’il s’agit de dispenser des soins palliatifs. Elle a appris qu’elle pouvait obtenir des consultations téléphoniques avec des spécialistes des soins palliatifs sur des problèmes précis. Si la Dre Wintemute a un patient souffrant d’obstruction intestinale et qui bénéficierait d’un médicament qu’elle n’a pas l’habitude de prescrire, elle peut consulter le médecin de soins palliatifs en service qui lui expliquera comment prescrire le médicament et quoi surveiller. Cela aide la Dre Wintemute à prendre en charge son patient actuel, ainsi que les futurs patients susceptibles d’être dans la même situation. En offrant un mentorat continu, les spécialistes permettent aux médecins de famille de dispenser de meilleurs soins palliatifs au niveau des soins primaires.

Selon son expérience, les spécialistes se font un plaisir de guider les médecins de famille. « Nous avons besoin de médecins de famille qui prennent en charge les soins palliatifs et consultent des spécialistes au besoin, explique la Dre Wintemute. Ainsi, leur expertise touche plus de patients. »

Le cours Les fondements du LEAPMC a également renforcé les liens de la Dre Wintemute avec d’autres partenaires clés dans le domaine des soins de santé – pharmaciens, infirmières, infirmières praticiennes et autres professionnels. Cela a rappelé à la Dre Wintemute qu’il est normal de ne pas avoir toutes les réponses. Lorsqu’elle bloque, elle sait à qui demander de l’aide.

« Les fondements du LEAPMC ont renforcé mes compétences de généraliste. Cela me permet de continuer à traiter mes patients qui pourraient bénéficier d’une approche palliative au lieu de les transférer à un spécialiste », explique-t-elle.

Impressionnée par le cours de deux jours Les fondements du LEAPMC, la Dre Wintemute a aidé à organiser le cours LEAPMC Mini d’une journée aux médecins et aux infirmières praticiennes de son équipe de santé familiale. Elle recommande également la formation à ses collègues partout au pays.

« Les médecins de famille sont bien placés et parfaitement équipés pour fournir des soins palliatifs et des soins de fin de vie », a-t-elle déclaré. « Le cours Les fondements du LEAPMC m’a inspirée et m’a donné la confiance nécessaire pour me lancer. »

Pour plus de renseignements sur le matériel didactique LEAPMC, visitez la page Nos cours.